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contacter l'auteur envoyer à un ami 18 mars 2011 les professeurs en médecine, 1961-1962, hôpital de mustapha, faculté d'alger. dr. g. pélissier liens vers mes différents blogs http://chdefoucauld.canalblog.com/ http://medecinealgerie.canalblog.com/ http://rogerdegueldre.canalblog.com/ http://1modeleduxxesiec.canalblog.com/ http://medecinealger.canalblog.com/ http://stthdaquinmodern.canalblog.com/ http://prgoinardpierre.canalblog.com/ http://kasbahdalger.canalblog.com/ http://guyotville1974.canalblog.com/ http://guyotvillealger.canalblog.com/ http://guyotville.canalblog.com/ http://chretientealger.canalblog.com/ http://chirurgienalger.canalblog.com/ http://exodedalgerie.canalblog.com/ http://memoiresde2ames.canalblog.com/ http://chosesetrealite.canalblog.com/ http://stsjeanmariepaul.canalblog.com/ http://mespeinturesgpel.canalblog.com/ http://poesiespelissier.canalblog.com/ http://cathoetlaicite.canalblog.com/ http://livrechiruralger.canalblog.com/ les professeurs en médecine, 1961-1962, hôpital de mustapha, faculté d’alger. docteur georges pélissier, 2010. professeur camille vergoz pavillon sédillot en pathologie chirurgicale , puis clinique chirurgicale, avec les salles eugène vincent et dupuytren, succédant à henri costantini puis henri duboucher. je l’ai connu salle sédillot. j’y ai été son externe en 1948, avec son interne paul ceccaldi, l’aidant en chirurgie pour la première fois, une cholécytostomie sous anesthésie locale. reçu major au concours d’internat de 1945, il devint mon ami. combien d’anesthésies générales au masque d’ombredane ai-je faites à monsieur vergoz, assis par terre, dans ses interventions gynécologiques. il avait la réputation de brutalité, donnant des coups de pied sous la table. j’ai appris, dans son service, mes premières observations de malades il avait son cabinet rue michelet et une villa de repos à saint-cloud, avant guyotville, près de ma tante louisette et de mon oncle alcide bouillet. il téléphona à mon grand-père, maire du village de guyotville, pour lui dire que j’avais la meilleure note en pathologie interne, à mon internat, sur les ictères par rétention. il comptait bien me garder, mais mon choix du professeur pierre goinard l’a rendu furieux. il m’en a beaucoup voulu, mais, dans mon cœur, il est resté mon ami. il est mort bêtement après l’exil, en 1963, d’une cure de hernie à lyon. professeur henri duboucher professeur de pathologie chirurgicale , salle sédillot, avant le professeur vergoz, puis professeur de la clinique chirurgicale , salles eugène vincent et dupuytren, après la mort du professeur costantini. il a été reçu major à l’internat en 1912, six ans après le professeur costantini, reçu chirurgien des hôpitaux, puis à l’agrégation. c’était un homme savant, rapide dans ses lourdes interventions digestives, audacieux sans précipitation. sa sympathie était accueillante et c’est vers lui, dit monsieur goinard, dans sa leçon inaugurale de 1953, qu’ils’est tourné, un sombre soir, pour opérer un être cher, avec une confiance et un espoir comblés. professeur ernest goinard. père du professeur pierre goinard, il eut une carrière brillante, externe en novembre 1889, interne en novembre 1890, chef de clinique en 1896, chirurgien des hôpitaux en 1897. promis à une fulgurante carrière, il fut victime d’intrigues universitaires locales, l’écartant de la chaire d’obstétrique du professeur merz. il se consacrera aux salles nélaton et sédillot, retraité en 1932, à 62 ans. il était méthodique, combatif, intègre, autoritaire, doué d‘une parole aisée. d’une rapidité incisive dans ses décisions opératoires, il était à l’heure de la chirurgie rapide et précise, défilant devant ses opérés même le dimanche. amateur de voitures, il fut le véritable maître de pierre goinard, qui revendique « d’être de son ecole ». la capacité de chirurgie du professeur pierre goinard, sa rapidité, son tour demain, sa présentation de malades et de cours, son entraînement aux concours, fut héritée du père, que j‘ai connu dans sa vieillesse. professeur henri costantini il occupe la clinique chirurgicale. interne à alger en 1906, 6 ans avant le professeur henri duboucher, 2 ans après le professeur lombard, il est prosecteur d’anatomie du rigoureux professeur trolard. il part à paris, élève de lecène et d’ edouard quénu, et revient professeur à alger en 1920, succédant à son maître eugène vincent en 1924, qui dirigeait les vielles salles lisfranc et larrey. il a alors 40 ans. d’allure colossale il nous impressionnait tous, ayant au fond de lui, opérateur rapide, la certitude inébranlable d’un prodigieux mérite, corse à la flamme ardente, respecté de tous. le premier il donne dès 1925 le système pavillonnaire à l’hôpital de mustapha, transformant les deux salles de vincent en un ensemble à quatre étages, avec ses deux parties, eugène vincent et dupuytren. il sera suivi par georges aubry en 1932, puis la plupart des patrons. il a des ennuis en avril 1944 en raison de sa position anti-juive, jugé et révoqué, le conseil d’etat annulant sa révocation. il sera le maître d’etienne curtillet, d’henri liaras, de rené bourgeon, suivis de louis sirot, paul butori, pierre pantin, jean houël, andré leca. il est mort accidentellement en août 1951, en métropole, par une chute, près d’une mare. il a été professeur 31 ans. professeur pierre lombard chaire de clinique chirurgicale infantile et orthopédie. (créée par décret en 1910). né à tipasa en 1884 d’une famille jurassienne, parlant couramment l’arabe, interne en 1904, l’anatomie étant enseignée par trolard, la chirurgie par eugène vincent, il va à paris en chirurgie infantile avec broca, et kirmisson. il revient à mustapha, chef de clinique de joseph curtillet, agrégé en 1920, lui succédant en 1927. il occupe longtemps, les salles ollier et joseph curtillet, jusqu’en 1950, etienne curtillet, lui succédant. il était scientifique et passionné, au don du mot juste, à la classe humaine, aux moulinets cinglants et redoutables. ecrivainderace, il possédait le sens inné du mot et de la phrase son extraordinaire consultation était un modèle inégalable et quand l’enfant commençait à regimber, avec sa haute stature, son regard bouillonnant, frappant du bord cubital sa longue main saccadée sur le bord de la table : en voilà assez. observateur méticuleux et scrupuleux des faits, il scrutait leur déterminisme, échangeant ses idées avec leriche et devé la rate, le poumon, le kyste hydatique, les ostéomyélites, l’abord direct des foyers tuberculeux, les scolioses, furent pour lui des sujets de prédilection. présidant la croix rouge, il eut un rôle décisif dans la genèse du centre neurochirurgical de barbier hugo il fut mon juge de thèse avec monsieur pierre goinard, président à gauche, pierre lombard, henri liaras, claude boulard, le 29 janvier 1955. je le retrouverai à marseille à la clinique prado-borély en 1966, me décrivant sa carrière, son exil politique de 1944 à mars 1949, ( etienne curtillety opéra ) son attitude vis-à-vis des juifs qu’il n’a jamais brimés, la mort accidentelle en 1944 de son fils ainé, qui terminait ses études. ulcéré par le mythe de de gaulle, ses deux filles tenant un rôle important dans l’ oas, l’une emprisonnée, il a fait en 1966, seul, sa femme étant morte de chagrin, une occlusion intestinale, l’esprit totalement clair, lucide, complication de sa maladie prostatique. il m’a appelé en consultation, avec affabilité, le soir, à son domicile. vite transporté à la clinique juge, ducassou et son anesthésiste vacarisas, l’ont déclaré inopérable… j’ai conduit ce maître incomparable, jusqu’à sa fin. professeur etienne curtillet passant sa thèse comme major en 1926, quatre ans après monsieur goinard, il était l’élève d’henri costantini. brillant, exceptionnel, il se spécialisa en chirurgie thoracique avec jean houël son élève. il était un chef en anesthésie générale, traduisant un livre écrit par un anglais, que je possède. je fis sa connaissance quand il m’interrogea, avec bonhommie, pour passer mes cl